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Jean-François Piot économise un tracteur Jean-François Piot économise un tracteur pour nettoyer ses drains

Le nettoyeur de drains de Jean-François Piot, à Romigny, dans la Marne, intègre une cuve à eau.

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La réfection des réseaux de drainage, une opération fastidieuse à laquelle ne peuvent échapper les exploitations qui cultivent du colza ou qui possèdent des parcelles de limons battants. Celle de Jean-François Piot, à Romigny, dans la Marne, cumule ces deux critères.

« Tous les hivers, il faut intervenir sur une partie du réseau, explique l'agriculteur. Face à l'importance de cette tâche, l'acquisition d'un nettoyeur de drains s'avérait nécessaire. Cependant, avec l'éloignement de certaines parcelles (15 km), son déploiement s'avérait compliqué. »

 

Gain de temps. Jean-François Piot (au centre), Antonio Gutierrez (à gauche) et Quentin Baudesson (successeur de M. Piot) gagnent un temps considérable avec leur nettoyeur.

 

 

Positionnement. La pompe à haute pression a été déplacée à l'avant de la cuve.

 

En effet, l'utilisation de ce matériel impose la présence de deux tracteurs : l'un pour la réserve d'eau et l'autre pour le nettoyeur lui-même. « A cela il faut ajouter la présence d'un troisième matériel  tracto- pelle, minipelle, tracteur équipé d'une pelle rétro…  pour intervenir au plus près de la zone à traiter. Pour surmonter ce problème, nous avons donc décidé de rendre le nettoyeur autonome en le combinant à une réserve d'eau. »

Une base de pulvérisateur

Jean-François Piot et son salarié, Antonio Gutierrez, sont donc partis d'un pulvérisateur traîné Berthoud de 3 200 l de capacité. « Son dépouillage a pris une journée, explique Antonio. J'ai ôté toute la partie rampe ainsi que l'ensemble pompe-régulation, dont seul le système de filtration a été conservé. »

Pour le nettoyeur de drains à proprement parler, Jean-François Piot s'est tourné vers Brard et Sarran. « Nous leur avons expliqué notre projet et ils ont tout de suite adhéré », signale l'agriculteur. Le constructeur accepte de vendre sa machine en kit, sans le châssis porté trois points habituel.

Il donne également des consignes à respecter lors du remontage, « comme l'angle d'attaque du bras motorisé au travail », indique An- tonio. En respectant ces recommandations, ce dernier a donc construit un châssis spécifique qui vient se fixer sur le pulvérisateur en lieu et place des rampes. Ce châssis soutient l'enrouleur, ses 250 mètres de tuyau et son frein à disque.

Il supporte aussi le bras motorisé à dépliage hy- draulique. Une pompe d'extrac- tion des boues est également installée à l'arrière. La pompe haute pression du nettoyeur prend quant à elle la place du groupe pompe-régulation du pulvérisateur. Elle est entraînée par la prise de force via un renvoi qui inclut un dispo- sitif de débrayage.

Après un an d'utilisation, Jean-François Piot est pleinement satisfait de son nettoyeur « autonome ». « Un seul tracteur est immobilisé sur le chantier avec le tractopelle. La contenance de la cuve permet d'envisager sereinement une demi-journée de travail. Et là où il aurait fallu trois semaines de travail sans la nettoyeuse, seuls deux jours suffisent maintenant ! »

 

Deuxième carrière pour un pulvérisateur non conforme

Cette combinaison a permis de valoriser un pulvérisateur qui ne répondait plus aux standards actuels. Le coût de l'opération s'élève à 10 550 euros hors taxes dont seulement 750 euros HT pour le pulvérisateur.Des appareils de ce style remplissent les parcs d'occasions des concessions. L'idée est donc à méditer, d'autant plus qu'elle se révèle simple à réaliser. Entre le dépouillage du pulvérisateur, la construction du châssis supportant la nettoyeuse et le remontage, les deux hommes auront passé trois jours (3 x 8 h) à l'atelier.

 

 

Deuxième carrière pour un pulvérisateur non conforme

Cette combinaison a permis de valoriser un pulvérisateur qui ne répondait plus aux standards actuels. Le coût de l'opération s'élève à 10 550 euros hors taxes dont seulement 750 euros HT pour le pulvérisateur.Des appareils de ce style remplissent les parcs d'occasions des concessions. L'idée est donc à méditer, d'autant plus qu'elle se révèle simple à réaliser. Entre le dépouillage du pulvérisateur, la construction du châssis supportant la nettoyeuse et le remontage, les deux hommes auront passé trois jours (3 x 8 h) à l'atelier.

 

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